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Psaume de David, [donné] au maître chantre, [savoir] à Jéduthun. J'ai dit : Je prendrai garde à mes voies, afin que je ne pèche point par ma langue; je garderai ma bouche avec une muselière, pendant que le méchant sera devant moi. J'ai été muet sans dire mot, je me suis tu du bien; mais ma douleur s'est renforcée. Mon cœur s'est échauffé au-dedans de moi, et le feu s'est embrasé en ma méditation; j'ai parlé de ma langue, [disant] : Eternel! donne-moi à connaître ma fin, et quelle est la mesure de mes jours; fais que je sache de combien petite durée je suis. Voilà, tu as réduit mes jours à la mesure de quatre doigts, et le temps de ma vie est devant toi comme un rien; certainement ce n'est que pure vanité de tout homme, quoiqu'il soit debout. Sélah. Certainement l'homme se promène parmi ce qui n'a que de l'apparence; certainement on s'agite inutilement; on amasse des biens, et on ne sait point qui les recueillera. Or maintenant qu'ai-je attendu, Seigneur? mon attente est à toi. Délivre-moi de toutes mes transgressions, [et] ne permets point que je sois en opprobre à l'insensé. Je me suis tu, et je n'ai point ouvert ma bouche, parce que c'est toi qui l'as fait. 10 Retire de moi la plaie que tu m'as faite; je suis consumé par la guerre que tu me fais. 11 Aussitôt que tu châties quelqu'un, en le censurant à cause de son iniquité, tu consumes sa beauté comme la teigne; certainement tout homme est vanité : Sélah. 12 Eternel, écoute ma requête, et prête l'oreille à mon cri, et ne sois point sourd à mes larmes; car je suis voyageur et étranger chez toi, comme ont été tous mes pères. 13 Retire-toi de moi, afin que je reprenne mes forces, avant que je m'en aille, et que je ne sois plus.